Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne, Nouvelle-Aquitaine, France


 


Notes:
La cathédrale Sainte-Marie ou Notre-Dame de Bayonne est une cathédrale catholique romaine située dans le département des Pyrénées-Atlantiques (sud-ouest de la France). Construite aux XIIIe et XIVe siècles, elle est caractéristique du style gothique. Elle est le siège épiscopal du diocèse de Bayonne.



Présentation



C’est une cathédrale ogivale, commencée en 1213 surmontée par deux flèches de 85 mètres de haut. Elle renferme la châsse de saint Léon, évêque de Bayonne au IXe siècle. Un cloître, datant de 1240, lui est attenant. Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial en 1998 dans le cadre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France (voie de Soulac).

Historique de la construction



Depuis la fin du IVe siècle Bayonne est le siège d'un évêché donc possède une cathédrale qui semble dédiée à la vierge Marie. Lorsque saint Léon arrive vers l'an 900 pour rechristianiser la région qui a subi les assauts répétés et les pillages des Normands, il ne reste ni clergé ni église. À la suite d'un miracle réalisé dans le temple de Mars occupant le centre de la ville, une partie de la population se convertit et le temple est rasé pour édifier une cathédrale mais celle-ci subit d'autres assauts notamment ceux des Sarrasins au Xe siècle.



Au XIIe siècle, l'évêque Raymond de Martres projette de construire une cathédrale romane dédiée à Notre-Dame, il commence à lever des fonds mais la pose de la première pierre est probablement réalisée par son successeur, Arnaud Loup de Bessabat, en 1140 ou 1141 sur l'emplacement de la cathédrale actuelle. Elle possède déjà un cloître dont le mur extérieur ouest est probablement le plus ancien vestige de l'ensemble architectural (le mur sud de la cathédrale a été détruit au XIXe siècle)2,3.



En 1258, un grand incendie détruit la moitié de la ville et une partie du chœur de l'église. Il fait déjà suite à au moins deux autres incendies ayant touché la cathédrale en 1199 et 1224.



Les Bayonnais décident de reconstruire le monument et font intervenir un architecte connaisseur des nouvelles techniques de construction dites gothiques. On l'appelle le « maître champenois ». Il construit le chevet puis certainement une partie du transept et du cloître gothique en s'appuyant sur les murs romans. Il érige également un clocher au niveau des deux chapelles sud du chevet (au niveau de l'entrée actuelle du cloître) car l'incendie avait également touché le clocher situé dans la tour sud.



En 1310, la foudre détruit par le feu le reste de la cathédrale romane sans toucher l'œuvre gothique du XIIe siècle. Au cours des XIVe et XVe siècles la construction se prolonge vers l'ouest grâce aux dons du cardinal Guillaume Godin originaire de Bayonne. La dernière travée de la nef est terminée en 1404, les bas-côtés sont ensuite élevés. La cathédrale est quasiment achevée quand les Français reprennent la ville aux Anglais en 1451.



Fin XVe siècle - début XVIe siècle, les travaux de la tour sud sont commencés par les trésoriers laïcs Bernardon Lehet et son fils Auger. Celle-ci est coiffée en 1615 d'un dôme en ardoise à huit pans en forme de bulbe et surmonté de deux croix.



Au XIXe siècle, Monseigneur Lacroix souhaite entreprendre d'importants travaux de restauration et de remaniement grâce à notamment au legs Lormand de 40 000 francs or. Il fait appel à Émile Boeswillwald, architecte des bâtiments de France et élève de Eugène Viollet-le-Duc. Aux XXe et XXIe siècles, la cathédrale voit également les travaux se poursuivre avec les ravalements et restaurations intérieurs et extérieurs, les restaurations de vitraux et le réaménagement du chœur pour le rendre conforme à la réforme liturgique issue du concile Vatican II.

Description



Construite en pierres de Mousserolles (pierre ocre) puis en pierres de Bidache (pierre blanche), la cathédrale Sainte-Marie est située en plein cœur de la ville de Bayonne dans le quartier historique. Elle est située sur une butte qui domine l’Adour et la Nive. Elle appartient au style gothique rayonnant avec une influence champenoise surtout dans l’abside et le déambulatoire. Au sud, un cloître rectangulaire est attenant à la cathédrale. La face ouest, qui se trouve face à la bibliothèque municipale, anciennement le palais épiscopal, est constituée d’un grand portail et de deux flèches entourant cette entrée. C’est la plus récente de la cathédrale. La face est, qui se trouve du côté de la Nive, est le chevet de la cathédrale. Le plan de la cathédrale est classique avec une forme de croix, une nef et deux collatéraux. Autour du chœur, le déambulatoire s’ouvre sur sept chapelles rayonnantes. La partie la plus ancienne est l'abside et date du XIIIe siècle. Les travaux du transept, de la nef et des bas-côtés se sont déroulés durant le XIVe siècle.

Dimensions



Longueur : 76,96 m

Largeur : 33,40 m

Hauteur de la nef centrale : 26,50 m

Hauteur des bas-côtés : 12 m

Hauteur des flèches 70 m



Description par Victor Hugo du monument avant sa restauration



La cathédrale de Bayonne a été visitée par l'écrivain Victor Hugo lors de son voyage dans les Pyrénées en 1843. Voici la description qu'il nous en fait dans son ouvrage Alpes et Pyrénées :



« La cathédrale de Bayonne est une assez belle église du quatorzième siècle couleur amadou et toute rongée par le vent de la mer. Je n'ai vu nulle part les meneaux décrire dans l'intérieur des ogives des fenestrages plus riches et plus capri'est toute la fermeté du quatorzième siècle qui se mêle sans la refroidir à toute la fantaisie du quinzième. Il reste çà et là quelques belles verrières, presque toutes du seizième siècle. À droite de ce qui a été le grand portail j'ai admiré une petite baie dont le dessin se compose de fleurs et de feuilles merveilleusement roulées en rosace. … L'église est accostée au sud d'un vaste cloître du même temps, qu'on restaure en ce moment avec assez d'intelligence et qui communiquait jadis avec le chœur par un magnifique portail, aujourd'hui muré et blanchi à la chaux, dont l'ornementation et les statues rappellent par leur grand style Amiens, Reims et Chartres. Il y avait dans l'église et dans le cloître beaucoup de tombes, qu'on a arrachées. Quelques sarcophages mutilés adhèrent encore à la muraille. Ils sont vides. Je ne sais quelle poussière hideuse à voir y remplace la poussière humaine. L'araignée file sa toile dans ces sombres logis de la mort



Le cloître



Le cloître est l'un des plus grands de France. Il est de style gothique rayonnant et date du XIVe siècle. Au Moyen Âge, c'était un lieu de réunion et de conversation pour les assemblées de quartiers ou de corporations. Les galeries du cloître ont conservé des enfeus13 (tombeaux) et des dalles funéraires datant du XIVe au XVIIIe siècles.



Sa galerie nord, le long de la cathédrale a disparu lors de la restauration de la cathédrale au XIXe siècle par Émile Boeswillwald afin de créer la chapelle paroissiale (également appelé chapelle Saint-Léon) et la sacristie. Cette modification a eu pour effet de cacher le seul portail non détruit lors de la révolution française et dont parle Victor Hugo.



Le cloître est toujours le lieu de manifestations culturelles telles que les artisans du cloître14 ou des concerts. Il a été entièrement restauré ces dernières années.

Location : Latitude: 43.490783955241994, Longitude: -1.4773707110624312


Burial

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   Last Name, Given Name(s)    Burial    Person ID   Tree 
1 of England, Joan  I843163 savenije 

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